Dès 5 ans
« Chaque pas fait parti (sic) de notre avenir et chaque action peut l’améliorer. Faites attention à nos voisins les vivants ».
Le petit mot est laissé par un visiteur de la nouvelle exposition temporaire dans l’Orangerie au Muséum de Grenoble. « Nos voisins, les vivants – quand la biodiversité entre en crise » est présentée jusqu’au 27 août 2023. Son titre pose bien son intention : repositionner l’espèce humaine comme une espèce parmi toutes les autres présentes sur la planète et mettre en valeur l’interdépendance que nous avons les uns envers les autres. Elle pousse à considérer les autres espèces, « ces vivants », avec attention et à bien prendre en considération que nous partageons les mêmes espaces.
Elle se partage en deux grandes « scènes » : la première au rez-de-chaussée explique ce qu’est un être vivant ; la seconde à l’étage, dans une ambiance plus sombre, est concentrée autour des menaces qui pèsent sur notre planète.
Montrer toute la diversité du monde vivant
« Il ne s’agit pas de protéger la nature là dehors, mais de défendre le tissu du vivant dont nous sommes tous membres, citation du philosophe Baptiste Morizot. Pour montrer la biodiversité, le Muséum s’attarde sur quatre grands habitats de la planète : la mer, la terre, sous la terre, l’eau douce. La diversité du monde vivant est mise en avant, soit par des explications précises sur de grands panneaux, soit par des vidéos, soit par des photos, soit par les exceptionnelles collections d’animaux naturalisés du Muséum. C’est toujours un plaisir et une émotion de découvrir ces collections dont les extraordinaires spécimen de fossiles. En revanche, certaines notions scientifiques seront un peu complexes pour les petits. Ils observeront alors les vitrines et contempleront un pic-vert, un crabe-araignée géant du Japon, un brin d’herbe de la Pampa, un toucan toco, un iguane des Galápagos, des algues marines, ou un énigmatique protée.
Les menaces sur la biodiversité
L’exposition aborde ensuite les grandes extinctions. Les 5 grandes crises majeures subies par la planète au cours d’une histoire longue de 3,5 milliards d’années sont présentées sur une grande frise. Le premier étage se consacre aux menaces. Et aux tristes constats comme par exemple celui-ci : « L’utilisation de l’eau des fleuves alimentant la mer d’Aral à des fins d’irrigation des champs de coton a provoqué l’assèchement de la mer d’Aral. Depuis 1960, elle a perdu 75% de sa surface et 90% de son volume. » L’ensemble est factuel, affligeant, et nous place face à notre responsabilité.
S’engager pour le vivant
La dernière salle de l’exposition ouvre sur les actions en faveur du vivant. Une série d’associations, d’actions, projet de sciences participatives est présentée afin d’agir à notre niveau. Des graines d’espoir afin de freiner la marche actuelle du monde.
Un jeu et des ateliers
L’exposition intègre le jeu d’exploration « Oserez-vous changer de peau ? » à faire en famille avec des enfants à partir de 12 ans. Il faut réserver votre créneau par téléphone et être de deux à cinq joueurs.
L’équipe du Muséum a prévu de nombreux rendez-vous pour les petits, les enfants et les familles autour de l’exposition. Par exemple, un atelier autour des secrets des animaux volants (dès 8 ans) ou un atelier « Doudou fait sa visite en hiver » (de 2 à 4 ans).
A Noël, le spectacle de contes et pop-up « Les petits papiers de Léopoldine » sera offert aux familles mardi 20 et mercredi 21 décembre (dès 5 ans).
www.museum-grenoble.fr – Le Muséum est fermé le 25 décembre.